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Les conseils de Jean-François FAURE (AuCOFFRE.com) pour lutter contre l’inflation

Le retour de l’hyperinflation est-il possible en Europe ? L’hyperinflation a touché l’Allemagne au début des années 1920. Et nous a laissé des images qui font frémir : les brouettes de billets pour aller acheter sa baguette, les prix qui doublent toutes les heures… Pour éviter cela, Jean-François FAURE en appelle au bon sens paysan : investir dans sa propre personne en se formant, bien tenir ses comptes… et diversifier ses actifs. Fondée en 2009 à Bordeaux, AuCOFFRE.com propose ainsi un service de courtage de métaux précieux en ligne. Écoutons cet entrepreneur nous donner son analyse de la situation inflationniste actuelle, en nous disant comment s’en protéger.

Jean-François FAURE est le président-fondateur de AuCOFFRE.com, plateforme d’achat/vente de métaux précieux avec conservation en coffres de haute-sécurité. « Depuis 2009, nous associons une transaction de type classique, physique, avec une transaction digitale. Généralement, nos clients nous font à distance un virement en euros, que nous transformons en or. Avant de conserver ce dernier de manière ultra-sécurisée ».

Au milieu des années 90, Jean-François avait déjà monté une agence de référencement, une première pour la France. Après avoir revendu son affaire, il crée par la suite une agence de traduction. Durant la deuxième moitié des années 2000, il cherche le moyen de pouvoir continuer de payer les salaires de ses traducteurs si une crise grave survenait. Déjà, des articles paraissent dans la presse annonçant une crise américaine liée aux crédits immobiliers. « Dans le même temps, je tombe sur un livre qui suggère que l’or peut représenter un actif de très grande qualité pour contrer ce type de crises ».

AuCOFFRE.com : un modèle économique inspiré des Anglais

Cette prédiction se réalise en 2008. « Entre 2006 et 2009, j’ai bâti dans ma tête le modèle d’AuCOFFRE.com. Je ne voulais pas obliger les gens à conserver de l’or chez eux, pour des raisons de sécurité évidente, surtout dans le chaos consécutif à l’effondrement des bourses et des banques ». Jean-François se met donc à la recherche d’un outil digital permettant de passer des ordres très vite. Tout en s’appuyant sur un sous-jacent physique. Il remarque que certaines sociétés anglaises proposent de stocker de l’or sous forme de lingots. Mais il se dit qu’en France, cela passerait moins bien. Car nos compatriotes ne sont guère familiers du lingot, réservé à une certaine élite, compte tenu de son prix pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Jean-François poursuit : « il me semblait que la culture des Français tournait plutôt autour des pièces. J’ai donc voulu bâtir un modèle similaire à ce que j’avais vu chez les Anglais, mais adapté au public français. Rien n’existait concernant les pièces. J’ai donc créé mon modèle sur cette intuition ».

À l’époque, ses confrères travaillant dans leurs boutiques, de façon traditionnelle, le prennent pour un fou. AuCOFFRE.com représente l’Über des courtiers en métaux précieux. « Notre succès a depuis démontré que le public était en attente du type de services que nous offrons. Pouvoir passer un ordre d’achat et de vente d’or sans être un trader professionnel, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit ».

Hyperinflation : souvenirs de l’Allemagne des années 1920

Pour montrer la pertinence de son modèle, Jean-François revient sur l’exemple de l’Allemagne, qui « n’a pas toujours été le pays prospère que l’on connaît aujourd’hui ». À l’automne 1923, ce pays connaît en effet l’hyperinflation. Les gens se promenaient alors avec des brouettes de billets pour s’acheter… une baguette. Les enfants jouaient avec des piles de billets ayant perdu toute valeur. Cette hyperinflation a touché surtout les villes, les classes moyennes et les épargnants.

En revanche, les paysans propriétaires de poulets, cochons et autres biens tangibles et recherchés, étaient relativement épargnés. De même pour les grands industriels dont les usines demeuraient relativement immunes par rapport à l’hyper dépréciation des autres actifs, comme la monnaie.

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(c) gremlin – iStock.

La suite logique d’une guerre perdue

Selon Jean-François, l’hyperinflation de 1923 n’est pas le fruit du hasard. Il s’agit de la suite logique de la Première guerre mondiale que l’Allemagne avait perdue. « Lorsqu’ils s’étaient lancés dans cette guerre, les Allemands avaient bien sûr imaginé qu’ils la gagneraient. Ils l’avaient ainsi financée en hypothéquant leur richesse nationale. Imaginez que vous loupiez un projet sur lequel vous avez hypothéqué votre maison ! Vous devez rendre cette dernière au banquier. C’est ce qui est arrivé au niveau de tout un pays… »

Face à cette situation dramatique, le gouvernement allemand d’alors est incapable d’appliquer les bonnes recettes : lever l’impôt, sortir de l’isolement sur la scène internationale. Faute de confiance dans la bonne gestion de l’économie nationale, la situation va de mal en pis.

Comparaison n’est pas raison !

Pour en revenir à la situation actuelle, il est délicat de comparer deux types d’inflation dont le sous-jacent est fondamentalement différent. L’inflation d’aujourd’hui est largement importée. Elle est liée à des coûts énergétiques plus élevés, entraînant à leur tour une augmentation généralisée des prix.

Concernant la France, l’Espagne ou le Portugal, l’inflation demeure contenue. A contrario, un pays isolé aura des symptômes inflationnistes plus marqués dans un contexte dégradé. Ainsi, l’Allemagne a dû gérer les conséquences de la défaite de 1918. Aujourd’hui, les Anglais doivent gérer les conséquences du Brexit, de la crise sanitaire et énergétique. Pour ces deux pays, l’isolement dans lequel ils se sont enfermés ne joue guère en leur faveur. Contrairement aux pays de l’UE, pour lesquels l’effet de masse joue à plein lorsqu’on agit sur les leviers anti-inflationnistes.

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Au niveau individuel, Jean-François FAURE dispense quelques conseils permettant d’anticiper les troubles inflationnistes. « D’une manière générale, il faut se tenir informé, tout en se tenant éloigné de logiques complotistes. Ces dernières peuvent vous mener à faire de grosses erreurs. Nombre d’indicateurs suggèrent pourtant la tournure future des événements. Il suffit de bien les décrypter ».

Parmi les conseils anti-inflationnistes de Jean-François FAURE (AuCOFFRE.com), celui-ci nous engage à nous former. Ce faisant, les individus accroissent leur propre valeur qu’ils peuvent valoriser le jour où ils ont envie de créer une entreprise, sous la forme de biens immatériels. À ce propos, il cite l’exemple de son propre blog L’Or et l’argent… Photo : (c) AuCOFFRE.com. Vidéo : (c) LaTDI.

Les conseils de Jean-François FAURE (AuCOFFRE.com) pour lutter contre l’inflation

Parmi les conseils de bon sens de Jean-François, nous pouvons citer les suivants :

  • Diversifier ses investissements, en prenant en compte les actifs tangibles, tels que les métaux précieux. « Ainsi, l’or est une monnaie qui ne dit pas son nom. C’est même la troisième monnaie mondiale. Il fait partie du top 5 des actifs les plus liquides ». Son cours, fondé sur de l’humain, n’est fixé par personne en particulier.
  • Plutôt que de laisser son argent dormir sur des comptes d’épargne dont la rémunération est inférieure à l’inflation, pourquoi ne pas acheter un bien immobilier si on peut le payer cash ? « Nous faisons face à une crise du logement. Si une personne achète cash un appartement pour y loger des étudiants, elle trouvera des locataires le lendemain ! »
  • Réduire ses dettes à taux variable. Car ce type de dettes vous appauvrit, il faut donc tenter de les convertir en dettes à taux fixes.
  • Augmenter sa propre valeur, en se formant. « Le meilleur investissement, cela reste vous-même ! »
  • Apprendre à gérer son budget et son épargne, en suivant ses dépenses. « C’est ce que je dis souvent à mes enfants, voire parfois à certains de mes collègues : ‘tenez vos comptes !’ »
  • Diversifier ses avoirs en devises (dollar, franc suisse, yen, dollar canadien).
  • Si on a le goût de l’entrepreneuriat, investir dans la recherche et l’industrie, pour solutionner demain nos problématiques environnementales d’aujourd’hui.

Pour Jean-François FAURE, ces conseils n’empêchent pas, en parallèle, d’avoir une approche robuste, résiliente, paysanne même ! « Les investissements alternatifs entrent alors en ligne de compte, comme les métaux précieux. Loin d’être stérile, un actif tel que l’or vous protégera si vous le revendez au bon moment ! » D’où la pertinence du modèle économique suivi par AuCOFFRE.com.

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