Moonlight Cottage ASMR

Moonlight Cottage ASMR : maestra des vidéos de relaxation intertemporelle

« Nous sommes en 2025 après Jésus-Christ, toute la France est occupée par le tapage provoqué par la dernière mode. Toute la France ? Non. Car dans une commune du Morbihan, vit une créatrice autodidacte, résistant encore et toujours au vacarme du monde moderne ».i Moonlight Cottage ASMR active vos méridiens sensoriels pour une expérience cinématographique envoûtante. Âmes insensibles ne point s’abstenir ! Laissez-vous transporter dans le temps, dans un univers de relaxation par l’image et le son.

Ce n’est pas donné à tout le monde : 15 à 30% seulement de la population est en mesure de ressentir cet étrange picotement provoqué par certains sons. L’ASMR (Autonomous Sensory Meridian Response) est conceptualisé en 2008 par Jennifer ALLEN, professionnelle en cybersécurité américaine. Dans les années 2010, les contenus sur ce thème se multiplient sur les plateformes jusqu’à connaître leur essor actuel. « J’ai découvert les vidéos ASMR en 2013 par le biais de ma sœur, nous confie Diane. Sept ans plus tard, j’ai eu envie de créer de manière visuelle. Et puisque je regardais des contenus ASMR, j’ai essayé d’aborder ce sujet comme « un prétexte ». Puis c’est devenu beaucoup plus qu’un prétexte ! »

« On n’invente pas les personnages, il faut les laisser sortir »ii

La créatrice de Moonlight Cottage ASMR, ne se contente donc pas de produire des sons apaisants à l’aide d’objets déclencheurs. Elle crée de véritables scénarios, se mettant souvent elle-même en scène… Certains personnages sortent tout droit d’univers fantastiques tels que l’apothicaire, d’après Claire FRASER (Outlander) ou encore le vendeur de baguettes magiques d’après Garrick OLLIVANDER (Harry Potter).

D’autres personnages sont inventés de toutes pièces, mais ils s’inscrivent toujours dans une époque révolue. Parfois, ils viennent même du futur ! Diane s’inspire principalement de son goût pour la peinture, la littérature, l’histoire et le cinéma. Mais pas que… « C’est le principe du violon d’Ingres. En faisant autre chose, je vais libérer de la place pour avoir des idées me permettant de développer mon intrigue principale. L’inspiration me vient souvent quand je conduis, par exemple ».

« Dessiner met une ligne autour d’une idée »iii

Pour Moonlight Cottage ASMR, une fois que Diane tient son idée, elle se lance dans des recherches, puis dans l’écriture du scénario et du storyboard. « Au départ, je voulais faire des études dans le dessin d’animation. Je faisais essentiellement de l’illustration et un peu de bande dessinée. Puis je suis devenue peintre illustratrice à mon propre compte. Même si je n’ai pas fait d’études dans le cinéma, le fait d’avoir fréquenté, même de façon passagère, le milieu artistique, m’a permis d’acquérir certaines bases ».

Dans ses vidéos, il arrive ainsi à Diane de présenter ses toiles et de nombreux croquis de fan art. Elle prend plaisir à mettre en avant l’art graphique. Toiles, tapisseries ou illustrations enrichissent son univers. Pour créer ses contenus, elle s’initie également à différentes techniques : encadrement, filage, pressage, broderie…

« Mon cœur est une penderie dans laquelle tous les costumes de mes personnages sont accrochés »iv

Vêtements et bijoux épurés, agrémentés d’élégants châles sur lesquels s’étendent de longs cheveux châtains, Diane incarne la liseuse de contes au coin du feu. Quoi de mieux pour s’endormir en se sentant cocooné de la sorte ? Mais Monnlight Cottage ASMR regorge de contenus aux personnages historiques hauts en couleur ! Des robes style Renaissance aux mises édouardiennes, d’une armure de chevalier au tablier de la laitière de Vermeer, des costumes steampunk à ceux de la science fiction, Diane se métamorphose constamment.

Afin de pouvoir proposer des contenus toujours plus variés, elle renouvelle sa garde-robe. « Certains costumes auxquels je m’attache : j’essaie de les garder le plus longtemps possible. Mais mon armoire se remplit trop vite ! » Si bien qu’elle s’empresse parfois de se défaire de certains accoutrements trop encombrants. « L’armure était extrêmement lourde. Elle avait été faite sur mesure. Je l’ai revendue de suite ».

« Le dévouement est la plus belle coiffure pour une femme »v

Que serait un costume sans mise en beauté pour parfaire le personnage ? Niveau make-up, Diane recherche la simplicité. Dans certaines vidéos, elle explique ses routines quotidiennes et partage ses recettes maison de crèmes et autres baumes. Arborant volontiers un teint aussi frais que celui de Mary POPPINS, elle durcit volontairement ses traits d’une balafre pour se faire chevalier.

Qu’elle nous berce chez le coiffeur, le barbier, ou par le biais des personnages qu’elle incarne, Diane met toujours à l’honneur l’art de modeler les chevelures. Son goût pour la littérature britannique nous mène des coiffes d’Anne BOLEYN aux chignons Jane EYRE, en passant par les boucles des sœurs DASHWOOD. Si se laisser porter au gré des sonorités de brossage est particulièrement réconfortant pour le spectateur, il en est tout autrement pour Diane ! « Dans les vidéos où je porte une coiffure complexe, vous pouvez être certaine qu’à un moment donné ou à un autre, j’aurais fondu en larmes pour parvenir à ce résultat ! »

Moonlight Cottage ASMR
« Blanche ». (c) Moonlight Cottage ASMR.

« Un petit espace qui n’appartient qu’à nous, comme une forteresse »vi

Diane dispose d’un studio dans lequel elle filme la majorité de ses vidéos. Elle crée ses décors en associant meubles et accessoires qu’elle chine dans des boutiques de seconde main. D’ailleurs, lorsqu’elle s’est lancée dans l’ASMR, après avoir cassé sa tirelire pour acquérir un appareil photo et un micro, sa première dépense a concerné un élément de décor. « Je me souviens avoir dépensé 30€ pour du tissu noir ».

En six mois, ses vidéos lui rapportent suffisamment pour lui permettre de réinvestir. « Maintenant, mon budget peut monter jusqu’à 2.000€ pour certaines vidéos. Ce sont les costumes qui me coûtent le plus cher ! » La plupart de ses décors associent bois, tentures ou tapisseries. « Pour le décor de La Mission, j’ai trouvé une entreprise qui m’a fait du rainurage sur des planches de bois pour donner du relief au vaisseau spatial. Dans les trous que j’avais fait faire sur ses planches, j’ai intégré des vieux appareils d’aéronautiques. Cela passe très bien à la caméra, mais il ne faut pas trop y toucher sinon tout s’effondre ! »

« Une langue différente est une vision de la vie différente »vii

Hormis certaines vidéos dans lesquelles elle incarne une professeure de français, ses contenus font toujours honneur à la langue de Shakespeare. S’il est vrai que l’anglais lui offre la possibilité de toucher un public international, Diane s’éloigne de sa langue maternelle pour une toute autre raison.

« Outre le fait que j’aime beaucoup l’anglais et que je suis passionnée par l’histoire et la culture britanniques, cela me permet surtout d’avoir une certaine distance par rapport à mes personnages. Je sens que je peux me détacher et me lâcher. D’autant plus que je passe des heures à monter mes vidéos. Si je m’entendais avec mon français de tous les jours, je crois que je n’aurais pas le courage de le faire ».

« Il n’y a qu’une façon d’apprendre, c’est par l’action »viii

« J’ai appris en regardant des tutoriels et en tournant ». Munie d’une caméra et d’un micro, elle tourne à 99 % seule en s’organisant minutieusement. « Le premier jour, je tourne le plan principal, celui où je suis face à la caméra et où je m’adresse aux spectateurs. Le deuxième jour, je m’occupe des plans sur les mains. Et dans un troisième temps, je passe aux plans illustratifs ».

Le tournage n’est pas la partie qu’elle préfère car c’est le moment où un appareil peut lui faire défaut. Si elle tourne en extérieur, elle risque de croiser des passants. « Au moment où j’étais en train de tourner la vidéo en armure, j’ai entendu une battue de chasse approcher. Un chien est même venu renifler mes affaires, puis heureusement, la battue s’est éloignée ». Diane tourne majoritairement dans son studio mais elle souhaite aussi tourner sur des lieux historiques.

« Images et sons font connaissance en route et ne peuvent plus se séparer »ix

Pour ce qui est du son, Diane enregistre tout en studio. « Je ne fais jamais de prises de son en extérieur. Le deuxième jour quand je filme mes mains, je déplace le micro toujours près de ma caméra dans un endroit caché du décor ». Lors du montage, cette organisation lui permet de créer une illusion de son en continu et toujours synchronisé à ses gestes.

Le montage est un acte qu’elle apprécie particulièrement car elle voit l’aboutissement de jours, voire de semaines de travail. Elle passe souvent des heures à chercher la musique adéquate pour introduire son propos. Le dérushage peut lui aussi se révéler fastidieux, car pour les jeux de rôle, il lui faut trier jusqu’à 300 plans parfois !

À lire également : « Horizonte » : de l’enfer sur terre au paradis céleste (un film de César AUGUSTO ACEVEDO).

« L’histoire n’est que la somme de tous nos actes réunis »x

« Depuis quelque temps je fais essentiellement des jeux de rôle. J’ai besoin d’un défi pour me stimuler sinon je m’ennuie. J’ai tendance à laisser un peu les vidéos simples de côté parce que je vais me sentir moins motivée. L’essentiel pour moi consiste à introduire autant de variations que possible pour ne jamais faire deux fois la même chose ».

Des vidéos chuchotées d’attention personnelle, aux jeux de rôles en passant par la science-fiction, le steampunk et les tutos de coiffure, c’est tout notre système nerveux qui passe sur la table de massage, grâce à Moonlight Cottage ASMR ! Elle nous détend jusqu’à induire le sommeil, parfois. Tout comme Lewis CARROL, cherche-t-elle à nous faire basculer De l’autre côté du miroir ? «  Qu’est-ce que notre vie, sinon un rêve ? »xi

Moonlight Cottage ASMR : plus d’informations en cliquant ici.

Moonlight Cottage ASMR active vos méridiens sensoriels pour une expérience cinématographique envoûtante. Âmes insensibles ne point s’abstenir ! Laissez-vous porter à travers le temps, dans l’univers de la relaxation par l’image et le son. Diane, créatrice de la chaîne, nous fait découvrir ses secrets de tournage… Photo : © Moonlight Cottage ASMR. Vidéo : Images © : Moonlight Cottage ASMR, Montage © LaTDI.

——————————————–

i D’après Astérix, de René GOSCINNY.

ii Henry BAUCHAU, La Déchirure, 1966.

iii Henri MATISSE (1869-1954).

iv Simone SIGNORET (1921-1985).

v Eugène LABICHE, Le Chapeau de paille d’Italie, 1851.

vi Diana GABALDON, Outlander, Tome 1, Le Chardon et le Tartan, 1991.

vii Federico FELLINI (1920-1993).

viii Paulo COELHO, L’Alchimiste, 1988.

ix Robert BRESSON, Notes sur le cinématographe, 1975.

x Diana GABALDON, Outlander, Tome 1, Le Chardon et le Tartan, 1991.

xi Lewis CARROL, Alice, de l’autre côté du miroir, 1871.

N'hésitez pas à partager