portrait robot entrepreneur selon Anthony Ginter

Le portrait-robot de l’entrepreneur, selon Anthony Ginter (Weo)

Entrepreneur depuis 2002, Anthony Ginter est revenu sur les deux créations d’entreprises qui ont le plus compté pour lui. Avec MG International, il invente un système de détection prévenant la chute des enfants dans les piscines. De fil en aiguille, il en vient à s’intéresser aux différents moyens de traitement et de purification de l’eau. Il découvre en Suisse un procédé révolutionnaire d’électrolyse de l’eau, lui donnant du même coup des propriétés thérapeutiques. Sur cette base, il crée son deuxième projet phare : Weo. Aujourd’hui établi à Miami pour se rapprocher de ses marchés, Anthony veut établir le siège européen de sa société en France. Il revient pour nous sur son exceptionnel parcours entrepreneurial, en définissant la personnalité-type de l’entrepreneur.

Originaire de la Côte d’Azur, Anthony Ginter réside aujourd’hui à Miami. Lorsque nous le rencontrons, il est en voyage d’affaires en France pour trois raisons. Premièrement, il cherche à mieux faire connaître l’eau Weo auprès du grand public. Deuxièmement, il rencontre des investisseurs potentiels pour accélérer le développement de Weo. Enfin, troisièmement, il est en quête de distributeurs qui l’aideront à diffuser son produit partout en France et en Europe. Comme Anthony le rappelle, « nous sommes localisés aux USA. Nous revenons en France, notre pays d’origine, car nous aimerions que les Français épousent notre produit ».

Audace et courage : qualités essentielles de l’entrepreneur

Les qualités qu’il convient de posséder pour être un bon entrepreneur ? Anthony nous répond qu’à ses yeux, tout est une question d’audace. « Par exemple, j’ai remis en jeu dans Weo la quasi-totalité de ce que j’avais gagné en vendant ma première entreprise. Beaucoup de mes amis n’ont pas compris cette façon de jouer à quitte ou double ».

Selon Anthony, « l’audace, c’est aussi d’aller là où les autres ne vont pas. Le business de l’eau par exemple : personne n’y était allé avant nous. Mais, nous, nous y sommes allés, par suite de mon acquisition d’une technologie révolutionnaire d’électrolyse de l’eau. J’ai investigué, regardé, appris. Au fur et à mesure, le projet est devenu une évidence. Mais la plupart ne s’y serait jamais risquée ».

Anthony poursuit : « Être le premier, ce n’est ni facile, ni un cadeau, car on essuie les plâtres. Mais, moi, j’aime défricher. Être un entrepreneur consiste à innover. Cela peut aller de la technologie, à la politique de prix ou au positionnement du produit en passant par l’identification d’une nouvelle clientèle, à qui l’on tient un discours différent. S’il n’apporte pas quelque chose de nouveau, un entrepreneur n’a pas de raison d’être ».

Notre interlocuteur ajoute qu’il faut aussi posséder une forme de courage et d’abnégation. « Par exemple, vous passez une mauvaise journée. Les clients ne donnent pas suite. Ou bien alors le produit n’a pas fonctionné. Si bien que les difficultés s’ajoutent les unes aux autres. Mais le lendemain matin, il faut arriver avec le sourire au bureau, car les salariés ne doivent pas se rendre compte de votre inquiétude. Tous les jours, l’entrepreneur se doit d’avoir cette énergie, cette niaque qui revient, qui se répète et qui le pousse à ne jamais abandonner ».

bouteille d'eau Weo
La bouteille Weo. (c) Weo.

Le bonheur de l’entrepreneur

Comme Anthony fait exactement ce qu’il veut, même si son quotidien n’est pas drôle tous les jours, il en retire une grande satisfaction. « Quand personne n’a défriché votre marché, il n’y a ni repère, ni modèle auquel se raccrocher. Loin de me faire peur, cette incertitude m’anime et me stimule ». Pour autant, Anthony ne fait pas peser les conséquences de ses choix sur son entourage. « Mon rôle en tant que père de famille consiste à offrir une vie aussi belle que possible à mes enfants. Ce que cela me coûte, en termes de stress, de fatigue ou d’inquiétude, c’est mon choix, et je l’assume ».

Fort de ces traits de caractère, Anthony créée à 23 ans sa première entreprise, alors qu’il est un athlète de haut-niveau en rugby et squash. En 2002, il crée son entreprise MG International commercialisant un dispositif de sécurité anti-noyade pour les piscines. « Cela a très bien marché, à tel point que j’ai pu introduire mon entreprise en bourse. J’ai certainement sauvé des centaines d’enfants de la noyade grâce à ce dispositif ».

Aujourd’hui, de la même façon, il pense aux millions de personnes s’apprêtant à boire l’eau Weo et aux bienfaits qu’elles en retireront. « Weo est la plus grande aventure de ma vie, du point de vue de l’investissement et de l’enjeu social et personnel. Je suis heureux de voir qu’aujourd’hui, les produits sont là et que le public va pouvoir les utiliser. Que cela va améliorer son quotidien. Ce type de constat fait partie des satisfactions que l’on ressent en tant qu’entrepreneur ».

Le business de l’eau… et celui du vin aussi !

Outre son intérêt pour le sujet de l’eau, Anthony est également propriétaire d’un vignoble à Saint-Émilion. « Cette aventure est le fruit d’une rencontre avec un vigneron qui est aussi un ami très proche. En 2008, il voulait acheter un domaine mais ne pouvait le faire seul. Il m’a donc demandé si j’étais prêt à me lancer avec lui. Nous nous sommes donc mis à la recherche d’un domaine. J’avais un peu d’argent, lui avait la connaissance du métier. Nous sommes tombés sur un domaine abandonné à Saint-Émilion, qui pourtant produisait auparavant un grand crû ».

Anthony poursuit son récit suprenant : « Le domaine appartenait à une famille qui ne s’en occupait plus, car les enfants s’étaient choisi une autre destinée. Nous avons donc racheté le domaine, première marque de vin enregistrée en Saint-Émilion à l’INPI : Château l’Évêché. Grâce au travail extraordinaire de mon ami, le domaine produit aujourd’hui des vins absolument superbes, distribués auprès des tables étoilées françaises. Pour moi, cela a représenté une aventure particulière. Faire un métier agricole, cela rend très humble par rapport à la nature. Cela vous apprend qu’on dépend beaucoup d’elle ».

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« Redonner à la France ce qu’elle nous a si généreusement donné »

Donc, les entrepreneurs ne sont pas destinés à s’illustrer dans la tech uniquement. Le constat s’applique aussi dans les secteurs traditionnels. Selon Anthony, la France est un pays exceptionnel particulièrement propice au développement d’un entrepreneuriat dynamique, quelle que soit l’activité choisie (pâtisserie, hospitalité, technologie, etc.). Notre pays renferme des trésors de créativité, de savoir-faire variés… et de dispositifs d’État pour encourager les « jeunes pousses ».

Cependant, comme le remarque Anthony, « quand une entreprise se développe, vient un moment où une accélération devient nécessaire. À ce moment, des pays comme les USA sont très intéressants en raison de la taille du marché qu’ils offrent. Cela étant dit, nous sommes très heureux de revenir en France aujourd’hui. Il s’agit du pays qui nous a formés gratuitement, ce qui est très rare aujourd’hui dans le monde. Au-delà des enjeux stratégiques, revenir ici nous donne l’occasion de redonner un peu à la France, elle qui s’est montrée si généreuse par le passé ».

portrait Anthony Ginter Weo
Anthony Ginter. (c) Weo.

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