Jumpl market place valeurs

Jumpl réconcilie e-commerce, pouvoir d’achat et protection de l’environnement

Aujourd’hui, lorsque l’on vous parle de « marketplace », vous pensez immédiatement à Amazon. Avec les avantages que représentent de tels sites, puisqu’on on y trouve de tout. Mais aussi certains inconvénients, en terme de protection de l’environnement, notamment. Il existe pourtant des alternatives vertueuses, comme évoqué avec Sébastien Roelens, fondateur de Jumpl, dont le lancement est prévu en juin 2023. Avec Jumpl, Sébastien inaugure un nouveau type de marketplace avec une philosophie et des valeurs originales : défendre le pouvoir d’achat, protéger l’environnement, tout en accordant une certaine liberté aux vendeurs. Ainsi, Jumpl permet à ces derniers de fixer leur propre commission…

Après une formation d’ingénieur software, Sébastien Roelens effectue un premier parcours dans l’industrie médicale (IRM, scanners, etc.). Comme il se le rappelle, « durant cette expérience, j’ai beaucoup appris concernant la méthodologie, la conduite de projets, de même que sur les aspects qualité. Cela m’a beaucoup servi par la suite ». Cependant, il est travaillé par l’envie viscérale de se lancer. Il veut se prouver à lui-même qu’il est en mesure de porter un projet positif contribuant à résoudre certains problèmes. Pour cela, il est prêt à rompre avec une carrière linéaire et à prendre un risque, énorme.

Selon Sébastien, « quand on entreprend, on essaie généralement de choisir un domaine suffisamment large pour avoir une chance de percer. Je suis une personne très pragmatique. J’ai donc fait une veille analytique, en prenant en compte différents facteurs. J’ai détecté un marché encore naissant en Europe, légèrement plus mature aux États-Unis : celui des robots domestiques ! » Au tournant des années 2010, tous les voyants sont encore au vert. La distribution web demeure atone, offrant à tout nouvel entrant la possibilité d’émerger rapidement. Par ailleurs, la technologie en est à ses balbutiements, offrant de nombreuses opportunités à ceux que les nouveaux marchés intéressent.

Jumpl market place valeurs
(c) AsiaVision – iStock

2009 : naissance de bestofrobots.fr

À la fin des années 2000, Sébastien vient d’avoir trente ans et il décide de se jeter à l’eau, car les enjeux sont moindres sur le plan personnel. « L’e-commerce existe déjà, mais il n’en est encore qu’à ses prémisses ». Autrement dit, l’acquisition du trafic et des clients, de même que la visibilité sur internet dépendent d’un prisme technique. Notre entrepreneur décide par conséquent de créer un site attrayant pour le consommateur, de même que pour Google et son moteur de recherches.

C’est ainsi que naît bestofrobots.fr, site avant-gardiste dans sa présentation et le type d’expérience utilisateur (UX) novatrice qu’il permet. Ce site devient rapidement une référence en matière d’e-commerce consacré aux robots domestiques à l’attention du grand public.

Cependant, Sébastien constate rapidement que le statut de simple revendeur ne le satisfait pas entièrement. « Les clients que nous avions au téléphone tous les jours nous demandaient s’il n’était pas possible d’avoir des robots ayant telle fonction ou telle autre. Nous trouvions frustrant de devoir leur répondre par la négative. En effet, nous n’avions pas la main sur l’innovation. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé une marque dédiée à la création de robots originaux, Amibot ».

Amibot : au plus près des besoins des clients

Avec Amibot, Sébastien propose une approche différenciée sur les robots aspirateurs, par exemple. « Nous avons été les premiers à proposer un système combinant aspiration et lavage des sols ». Profitant de la synergie entre marque propre et revente, Sébastien et ses équipes sont enfin en mesure de répondre précisément aux besoins des consommateurs. « Nous avons ensuite créé une marque spécialisée dans l’outdoor (robots piscine, etc.) : Novarden, etc.

En revanche, Sébastien se détourne du circuit de distribution physique des grandes enseignes. Car il souhaite garder la maîtrise de sa relation au consommateur final, capitale pour lui. Cela lui permet de garder le contrôle du processus de création de valeur et de réinvestissement. « Nous avons voulu éviter de multiplier les étapes de la distribution. En effet, chacune de ces étapes prélève de la valeur. Cela représente donc autant de réinvestissement en moins dans nos produits, ce qui finalement nuit au consommateur. Nous avons donc tenu à conserver un circuit de distribution aussi simplifié que possible ».

Jumpl : une campagne de communication en amont pour recruter des vendeurs

Actuellement, Sébastien est en train de lancer une nouvelle plateforme de e-commerce généraliste, Jumpl. Les consommateurs pourront y faire leurs achats dès le mois de juin 2023. Pour autant, le recrutement de vendeurs, c’est-à-dire les marques et les partenaires destinés à alimenter le catalogue de Jumpl, commence dès maintenant.

Comme l’explique Sébastien, « il nous faut convaincre le plus de monde possible. C’est la raison pour laquelle nous avons fait le choix de lancer une campagne de communication suffisamment en amont. Nous voulons en effet afficher nos valeurs profondes pour emporter l’adhésion des vendeurs ». En leur permettant notamment de fixer leur propre commission, ce qui n’est pas courant parmi les plateformes d’e-commerce.

Au niveau de la société dans son ensemble, Sébastien est bien conscient des défis guettant les consommateurs. Urgence climatique, perte de confiance généralisée et chute du pouvoir d’achat représentent autant de défis à l’heure actuelle.

Jumpl market place valeurs
(c) South Agency – iStock

Vis-à-vis des consommateurs : leur redonner du pouvoir d’achat…

Il a donc choisi de s’inspirer du cashback tel que déjà pratiqué par de nombreuses enseignes, tout en allant plus loin. Aujourd’hui, le cashback est un système permettant, pour une commande A, d’obtenir un crédit pour une commande B, sur une même enseigne ou sur une autre. C’est donc un système de fidélisation, poussant les consommateurs à revenir plus tard… mais cela impose un temps d’attente ! Le système du cashback est donc complexe : inscription, levée des bloqueurs de publicité, délais de retour du client, etc. L’enjeu pour les distributeurs consiste par conséquent à capturer le consommateur en ayant recours à la technologie.

Sébastien s’est donc posé la question : « pourquoi attendre et rendre cela compliqué ? Avec le contexte sociétal actuel (difficultés pour faire le plein d’essence, etc.), nous faisons le pari d’offrir au consommateur une plus grande simplicité. De plus, si nous sommes capables de lui redonner du pouvoir d’achat pour récompenser sa fidélité, pourquoi ne pas le faire tout de suite ? »

Jumpl fait donc en sorte de réduire le montant du panier dès la première commande ! « Nous n’allons pas obliger notre client à passer une deuxième commande. Car cela va à l’encontre de la lutte contre le changement climatique. Faisons donc les choses simplement et avec du bon sens ! Donnons l’argent tout de suite aux consommateurs. Un client rendu heureux est susceptible d’en amener beaucoup d’autres ! »

… tout en protégeant l’environnement

Par ailleurs, Jumpl veut éduquer le consommateur en lui donnant une estimation aussi fine possible de l’empreinte CO2 liée à ses achats. « Nous serons ainsi la première plateforme d’e-commerce à révéler le total de CO2 généré par son panier d’achat, via un ‘éco-score’. Nous souhaitons ainsi dévoiler les conséquences de chacun de nos achats (fabrication, transport et livraison), en en dressant le bilan carbone. Le client aura accès à un grand niveau de détail, en distinguant la fabrication des matières premières, le transport, etc. Cet indicateur permettra de distinguer les produits venant d’Asie de ceux produits sur notre propre continent ! »

Ce que le nom de Jumpl recouvre, par Sébastien Roelens, fondateur de cette nouvelle marketplace : le SAUT qualitatif d’une plateforme qui veut transformer le e-commerce… pour le mieux. C’est aussi « Juste Une Market Place Libre » qui donne la possibilité à ses vendeurs de choisir leur commission ! Photo : (c) Jumpl. Vidéo : (c) LaTDI.

De plus, le consommateur pourra visualiser son bilan carbone en sélectionnant l’unité de son choix. Si le nombre de kilos de C02 n’est pas très parlant pour lui, il pourra changer l’unité de mesure de son empreinte carbone en kilomètres de TGV parcourus, ou bien en nombre de repas végétariens pris. Cela contribuera à accélérer la prise de conscience de l’impact de sa consommation. Jumpl compte donc influencer les choix des consommateurs, en intégrant parmi les critères de sélection l’empreinte carbone, en plus du prix ou de la qualité du produit.

À lire également : Moovance : réduire son empreinte carbone grâce à la greentech (Anas Mbasso).

Jumpl : un concept de plateforme d’e-commerce inattendu et novateur

Enfin, Jumpl offre la possibilité de compenser le CO2 lié à ses achats via la cagnotte systématique offerte au consommateur. « Nous travaillons en partenariat avec une ONG mondiale, tree-nation. Cette dernière réalise de vastes programmes de reforestation au niveau mondial. En outre, nous allons diversifier à court terme nos partenariats en nous intéressant aux procédés de capture du carbone ». Sébastien compte donc faire rapidement monter en puissance le volet environnemental de Jumpl, alliant ainsi consommation et respect de l’environnement. Ce qui est plutôt inattendu et novateur !

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