Klineva greffe de cheveux

Klineva : comment Jérémy Delattre a fondé sa clinique esthétique à Istanbul

Vous connaissez peut-être Jérémy Delattre en tant que personnalité Youtube. Sur sa chaîne aux 50.000 abonnés, il raconte sa vie d’expatrié français en Turquie. Il y fait également le récit de sa greffe de cheveux intervenue en 2019. Le succès de cette expérience lui vaut de nombreux messages d’abonnés désireux de faire comme lui. Il décide alors de cofonder en mars 2020 Klineva, son propre établissement clinique spécialisé dans les implants capillaires. Jérémy est ainsi passé en quelques années du statut de vloggeur à celui de directeur d’un établissement de santé stambouliote, dont la réputation de sérieux est désormais bien établie. Récit de cette aventure entrepreneuriale par l’intéressé lui-même.

Jérémy Delattre travaille à son compte en tant que digital nomade depuis 2010, année durant laquelle il séjourne pour la première fois à Istanbul, en Turquie. Auparavant, il aura fait des études en école de commerce. Il commence par travailler à Paris, puis à Châlons-en-Champagne, où il gère un magasin Décathlon. Lassé par un mode de vie trop régulier, aspirant à une vie d’aventures, de découvertes et de voyages, il décide de tout laisser derrière lui pour se mettre à son compte, sur internet. C’est ainsi qu’il crée plusieurs blogs de voyages, dans lesquels il raconte ses aventures de globe-trotter. Après son premier séjour à Istanbul, il voyage à travers le monde pendant six ans. En juin 2017, il décide enfin de reposer définitivement ses valises à Istanbul.

D’une aventure personnelle…

Là, il tombe sur une photo de lui peu flatteuse montrant son crâne dégarni, ce qui provoque un déclic. Comme il se trouve en Turquie, pays spécialisé dans les implants capillaires, il se renseigne et entame les démarches pour recevoir une greffe de cheveux. « J’étais obnubilé par mes cheveux. Tous les jours, je passais de longues minutes à m’observer dans la glace. Je ne prenais plus les selfies comme avant, à la volée. Cela commençait à me peser. J’ai donc visité plusieurs cliniques, avant de me lancer ».

À l’époque, il vient d’ouvrir une chaîne YT pour ses trente ans, comme un nouveau défi. Il y fait le récit de sa vie d’expatrié français en Turquie. « Je faisais des vidéos toutes les semaines. Ma greffe de cheveux s’est rapidement retrouvée parmi les sujets récurrents de ma chaîne. J’y ai relaté l’ensemble de mon parcours, depuis la première visite à la clinique, jusqu’à l’opération que j’ai pu filmer, en allant jusqu’aux étapes post-opératoires (lavages, etc.) ».

Par la suite, plusieurs abonnés le contactent pour lui dire qu’il les a inspirés, lui demandant conseil. À l’époque, il n’avait pas le temps de s’occuper de cela. Mais, voyant le nombre de messages sur le même thème s’accumuler, Jérémy réalise l’importance de la demande pour les greffes de cheveux. Il cherche donc le moyen d’y répondre.

Klineva consultation capillaire
Patient pendant une consultation. (c) Klineva.

… faire un projet d’entreprise

Il fait alors la connaissance de Julien Delanoue, également installé à Istanbul. « Julien était tombé sur mes vidéos YT et il avait demandé à me rencontrer. Nous sommes allés boire un verre et nous nous sommes très bien entendus. Je lui ai expliqué que plusieurs de mes abonnés étaient désireux de faire une greffe de cheveux ». Jérémy avait alors l’intention de faire un partenariat avec la clinique qui avait réalisé sa greffe. Julien lui suggère plutôt de créer sa propre clinique à l’attention des patients français désireux de se déplacer en Turquie. À ce moment-là, il lui paraissait impossible d’ouvrir un établissement médical à Istanbul.

Un matin, Julien appelle Jérémy pour lui dire qu’il s’est renseigné. Il lui confirme la possibilité d’ouvrir une clinique, même en tant qu’étranger français et en l’absence du tout diplôme médical. Il lui demande s’il est prêt à se lancer dans cette aventure ! C’est ainsi que Klineva est née en mars 2020, après plusieurs mois de discussions et de longues démarches administratives.

Un personnel de confiance, spécialisé en fonction de la technique d’implants capillaires

Pour monter leur projet, Jérémy et Julien s’entourent d’experts. « Nous voulions offrir une prestation ultra-qualitative, en termes de procédure et de suivi, pour obtenir les meilleurs résultats possibles ». Ils embauchent un docteur bénéficiant d’une expérience de plus de dix ans.

Jérémy organise également deux pôles au sein de sa clinique. D’une part, il monte un pôle dédié à la technique de greffe dite FUE SAPHIR. Cette dernière requiert l’ouverture de micro-canaux avec une lame en saphir, avant d’y insérer les greffons. D’autre part, il met également en place un pôle dédié à la méthode DHI (Direct Hair Implant). À l’aide d’un outil spécial, cette méthode permet d’implanter chaque greffon directement, sans incision préalable. Chacune de ces techniques est fonction du profil de chaque patient.

Klineva consultation capillaire
Face au docteur : un patient pendant la consultation. (c) Klineva.

Klineva : des équipes soudées travaillant en bonne intelligence

Afin d’offrir une prestation optimale, Jérémy embauche du personnel francophone bénéficiant de plusieurs années d’expérience. « Mes chefs d’équipes ont ainsi, chacun, cinq à dix ans d’expérience. Forts de leur pratique des mêmes gestes sur des milliers de patients, ces individus sont donc hyper-qualifiés dans leur spécialité ».

Par ailleurs, les équipes sont toutes très stables, ce qui permet de créer des habitudes de travail favorables au succès des interventions. À Klineva, l’ambiance de travail est excellente, tout le monde se connaît, et les personnes ont pu développer des automatismes de travail collaboratif.

Jérémy prend soin de recruter des personnes complémentaires et compatibles entre elles. Il veut ainsi éviter toute mésentente pouvant nuire à l’excellence des résultats qu’il recherche. Enfin, chez Klineva, le docteur est présent toute la journée, contrairement à la plupart des autres cliniques. « Chez nous, le docteur arrive le premier et quitte la clinique le dernier ».

Suivi et sécurisation des procédures

Julien et Jérémy prennent soin de minimiser tout risque, notamment après les interventions. « Bien entendu, les outils que nous utilisons sont parfaitement stérilisés. Nous double-checkons l’ensemble de nos procédures. Nous changeons les instruments avant chaque nouvelle intervention. Et nous appliquons les crèmes et les sérums antibiotiques adéquats, évitant ainsi tout risque d’infection ».

De même, chez Klineva, le protocole post-opératoire est des plus stricts. « Nous fournissons toute la documentation nécessaire sur les procédures à suivre et les gestes à éviter. Nous avons également réalisé des vidéos pour expliquer cela via de petits films. Enfin, nous demeurons constamment disponibles ».

technique DHI de greffe de cheveux
La technique d’implant capillaire « DHI ». (c) Klineva.

Un personnel hyper réactif

Dès qu’un patient a terminé sa greffe et qu’il est rentré à l’hôtel, Jérémy et son équipe lui demandent une photo de contrôle pour vérifier qu’il ne s’est pas cogné, et qu’il n’y a pas de saignement excessif. Le contrôle est régulier, ce qui minimise tout risque de complication. « Nous faisons en sorte d’être hyper-réactifs. Nous ne pouvons nous permettre de laisser nos patients dans le flou trop longtemps ».

Jérémy et ses équipes reviennent vers leurs patients à sept jours, à dix jours, à quinze jours après l’opération, puis tous les mois pendant un an et demi. « Nous leur demandons des photos. S’ils ont la moindre question, même s’ils ont par ailleurs toutes les informations via l’abondance de brochures que nous leur distribuons, nous sommes toujours là pour répondre à leurs questions ».

Klineva offre une garantie de résultat

Ainsi, pour garantir une bonne cicatrisation, les patients doivent éviter toute activité physique pendant le mois suivant l’intervention. De même, ils ne doivent pas porter de couvre-chefs pour éviter tout frottement contre leur crâne. « Certaines personnes nous demandent ce qu’elles ont le droit de faire à J+17. Peuvent-elles aller se baigner, par exemple ? »

Outre les conseils et le suivi, Klineva offre une garantie de résultat. « Il se peut que les patients, après un an ou un an et demi, ne soient pas satisfaits du résultat. En cas d’anomalie, nous leur proposons de revenir pour procéder à une retouche, tous frais payés ».

Cependant, un tel cas de figure ne s’est encore jamais présenté, sur le millier de patients traités par Klineva depuis sa fondation. Au contraire. Jérémy ne compte plus les messages positifs reçus de ses patients, lui disant que la greffe a réellement changé leur quotidien. Ils ont repris confiance en eux, sur les plans à la fois professionnel et personnel. « Nous avons alors le sentiment d’avoir aidé ces personnes, ce qui est très satisfaisant ».

Les tarifs de Klineva compris entre 2.000 € et 2.900 €

Pour s’offrir les services de Jérémy et de ses équipes, un patient devra débourser entre 2.000 € et 2.900 €. Klineva pratique une tarification au forfait, en fonction de la technique d’implantation et non du nombre de greffons. Même si les patients ont besoin de 3.000 greffons, ils paient le même prix qu’un autre patient qui n’aura besoin, lui, que de 2.000 greffons. « Plus on a une calvitie importante, plus le nombre de greffons nécessaire s’accroît. En France, le prix est calculé en fonction du nombre de greffons. En ce qui nous concerne, le prix est fonction de la technique utilisée. Une intervention DHI est ainsi plus chère car elle requiert des outils au coût plus élevé. De plus, elle nécessite une équipe opératoire plus nombreuse ».

Klineva greffe de cheveux
Technique de greffe ‘FUE Saphir’. (c) Klineva.

Les forfaits incluent, outre l’intervention, les médicaments, le suivi, la garantie, la mise à disposition d’un chauffeur privé pendant tout le séjour à Istanbul, de même que l’hôtel. Le tout dans une atmosphère francophone afin d’éliminer la barrière de la langue. Seul le billet d’avion n’est pas inclus. « Nous ne demandons pas d’acompte. Le gens achètent leur billet d’avion, nous l’envoient, ce qui permet de bloquer la date de l’intervention et d’organiser tout leur séjour ».

Jérémy Delattre se distingue des ‘influenceurs’

Jérémy est devenu ‘influenceur’ malgré lui, par passion uniquement. Ayant travaillé dans le domaine du montage vidéo, il a voulu créer sa chaîne YT pour mettre à profit ses compétences. Mais il n’a jamais envisagé que sa chaîne YT l’occupe à plein temps, ni qu’elle lui apporte la majorité de ses revenus. « Je voulais simplement raconter ma vie, en profiter pour inspirer les personnes s’intéressant à la Turquie. C’était aussi un carnet de bord à l’attention de ma famille et de mes amis restés en France. Ils pouvaient ainsi suivre mes aventures à distance ».

Par contraste, nombre d’influenceurs mettent à profit leur communauté d’abonnés pour faire du placement de produits. Ils promeuvent ainsi des articles qui leur sont étrangers (crèmes, parfums, etc.). Parfois, ils ne se donnent même pas la peine de tester le produit : ils en font simplement la publicité contre rémunération.

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C’est à ce niveau que Jérémy se différencie. Lui aborde son expérience personnelle de greffé capillaire. « Je respecte mes abonnés en leur parlant d’un sujet que je connais bien et que je pratique tous les jours, via la gestion de mon propre établissement médical. Je leur parle par conséquent de mon bébé : mon entreprise. Les personnes y travaillant sont mes employés : je connais le docteur ainsi que tous les autres salariés ».

Une communication fondée sur la sincérité et un engagement authentique

Klineva est donc un projet de long terme. « Je n’ai pas ouvert cette clinique juste pour deux ou trois mois. Cela fait déjà trois ans que l’aventure se poursuit ! Il s’agit pour moi d’un projet pérenne, que je veux faire grandir. Comme la clinique m’appartient, je mets tout mon cœur et ma passion à la développer ».

Jérémy Delattre (à gauche), co-fondateur avec Julien Delanoue (à droite) de la clinique Klineva spécialisée dans les implants capillaires à Istanbul, évoque les débuts rocambolesques de leur projet. C’était en mars 2020, en plein confinement ! Pas facile de monter une entreprise en ces temps troublés par la crise sanitaire. Mais son moral d’acier lui permet de surmonter cette épreuve pour en sortir… plus fort encore ! Photo : (c) Klineva. Vidéo : (c) LaTDI.

Par ailleurs, les influenceurs dubaïotes ne sont pas allés s’installer dans les Émirats par amour de ce pays. Ils ont choisi Dubaï pour certaines facilités juridiques et fiscales offertes par cette ville. Comme le rappelle Jérémy, « mon projet stambouliote est fondé sur mon amour sincère et authentique pour la Turquie : les gens, le climat, la nourriture, tout me plaît ici ! Et il me reste encore tellement de choses à découvrir, même après six ans en tant que résident sur place ! »

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