Unikorse tinder du cheval

Unikorse : pour un ‘match’ parfait entre cheval et cavalier

Les plateformes internet sont aujourd’hui omniprésentes. Notamment pour faire se rencontrer des individus proposant une offre de biens ou services avec d’autres individus en quête de ce même bien ou service, type Le Bon Coin. Ou encore les sites de rencontres. Entre êtres humains, certes. Mais aussi entre un cavalier, d’une part, et le cheval de ses rêves, d’autre part. Un tel « match » est l’ambition que s’est fixée Unikorse depuis 2022. Explications d’Ilièce Yadel, directeur associé de cette appli de rencontres pas comme les autres…

Impliqué sur le projet Unikorse en matières stratégique, de marketing et de communication, Ilièce Yadel présente un parcours atypique. Juste après son bac, il travaille dans la vente directe, n’hésitant à s’essayer au porte-à-porte. Cependant, il se rend rapidement compte qu’il lui sera difficile de gravir les échelons, d’autant qu’il n’a pas de diplôme. Il décide donc de reprendre un cursus diplômant. « Je suis reparti dans les études, en décrochant successivement un BTS, avant d’obtenir finalement un Master par le biais de l’alternance. C’est en tant qu’alternant que j’ai intégré AG2R La Mondiale, qui a fini par m’embaucher ».

Après plusieurs années passées chez AG2R, Ilièce saisit l’opportunité d’aller développer une start-up sur Genève, dans le domaine du transport des objets d’art. « Cela a représenté un nouveau projet, de même qu’un challenge motivant ». Depuis 2022, Ilièce soutient également le ‘Tinder’ du cheval, alias Unikorse.

Unikorse : rendre au cheval sa personnalité

Sensible à la façon dont nous traitons les animaux, Ilièce commence par déclarer : « chez Unikorse, nous nous centrons sur le bien-être animal, en particulier celui des équidés ». Ilièce tient à saluer l’optique animaliste d’Unikorse. « C’est d’autant plus remarquable que, dans notre pays, le cheval n’a pas le statut d’un animal de compagnie. Il est encore considéré comme une marchandise, ce qui représente un véritable scandale ! »

Par la suite, Ilièce adoucit son propos : « Nous sommes sensibles non seulement au bien-être de l’animal, mais aussi à celui de son cavalier. La relation entre un cheval et son cavalier est très particulière. Il nous confie sa vie et nous lui confions la nôtre. Il est donc très important d’établir une véritable relation de confiance ». C’est bien là que se situe l’objectif d’Unikorse : associer le bon cavalier au bon cheval, pour le bien-être des deux parties.

Cela éviterait que les deux-tiers des particuliers faisant l’acquisition d’un cheval finissent par le revendre au bout de trois mois. Tout comme pour les rencontres entre hommes et femmes, les critères physiques ne sont pas tout ! Ce qui compte d’abord et avant tout, c’est la personnalité, notamment celle du cheval, qui n’est pas nécessairement adaptée à celle de son cavalier. Malgré sa belle apparence… De même, les besoins et les attentes du cavalier ne correspondent pas nécessairement à ce que peut lui apporter son cheval. Dans ces conditions, un couple mal assorti débouche sur une revente rapide du cheval. Et cela crée beaucoup de frustration, d’un côté comme de l’autre…

Unikorse : un algorithme fondé sur un questionnaire honnêtement renseigné

Sur Unikorse, le cavalier répond à toute une série de questions pour définir son comportement, ses attentes et ses besoins. En fonction de ses réponses, l’algorithme lui propose les chevaux à la vente matchant avec son profil, via le calcul d’un taux de compatibilité. Ainsi, le cavalier n’a pas besoin de se mettre en avant comme dans une appli de rencontres ‘classique’. Il se contente de répondre à des questions le plus sincèrement possible pour définir son profil de cavalier.

Unikorse tinder du cheval
Ilièce Yadel. (c) Unikorse.

L’une d’entre elles concerne bien entendu la distance géographique qu’il est prêt à parcourir. S’il ne souhaite pas aller chercher sa monture au-delà de 300 km à la ronde par exemple, il ne pourra matcher qu’avec les chevaux localisés à l’intérieur de ce rayon d’action. Une autre interrogation concerne le critère financier. Le cavalier définit la fourchette de son budget, de façon que l’appli lui propose des chevaux se trouvant uniquement dans cette tranche budgétaire. Selon Ilièce, « cela évite les déceptions. Comme dans le cas où l’on obtient un taux de compatibilité élevé, avant de finalement s’apercevoir que le cheval est hors budget ».

Obtenir un match le plus épanouissant possible

Outre les questions liées au budget et à l’éloignement géographique, l’algorithme a besoin d’intégrer d’autres informations précises concernant l’acquéreur potentiel. Quel type de cavalier est-il ? Plutôt une main légère ou une main ferme ? Est-il stressé, émotif ou bien plutôt sûr de lui dans la conduite de sa monture ? De même, les questions à l’attention des vendeurs aident à définir le profil du cheval. Est-il plutôt sensible ? A-t-il besoin d’un leader ? Est-il destiné prioritairement à la balade ou bien à d’autres disciplines ? « L’ensemble de ces questions permet à l’algorithme de créer le match ainsi que le taux de compatibilité associé ».

Comme Ilièce le rappelle, « cet algorithme est le fruit de deux années de travail. Il s’appuie sur une démarche d’honnêteté et de transparence de la part des cavaliers et des vendeurs particuliers ou professionnels ». C’est sur un tel principe que le travail de l’algorithme se montre le plus efficace, en obtenant un match aussi précis que possible.

Pour cela, Unikorse n’hésite pas à pousser la personnification de l’animal à son paroxysme. « Nous nous éloignons du type d’annonces ‘Le Bon Coin’, se contentant d’énumérer les caractéristiques physiques du cheval. Comme s’il s’agissait d’un objet. Nous faisons en sorte que le cheval se présente par lui-même. Nous tenons à rappeler aux utilisateurs qu’ils ne sont pas sur l’appli pour simplement trouver une monture, mais plutôt pour matcher avec un partenaire ». Le cavalier doit être en mesure de se projeter dans sa relation avec l’animal. Leur couple doit in fine apporter à chacun beaucoup d’épanouissement, tant du point de vue des performances que des émotions.

Protéger les acheteurs contre les annonces frauduleuses

Comme le rappelle Ilièce, « nous ne réalisons pas de transaction financière sur Unikorse. Nous nous centrons sur la mise en relation. Une fois que l’acheteur potentiel a matché avec certains chevaux disponibles à la vente, il choisit les vendeurs qu’il souhaite contacter. Par la suite, il a la possibilité de poser des questions supplémentaires, avant de prendre rendez-vous pour réaliser un essai ».

une appli de rencontre entre un cavalier et son cheval
(c) vgajic – iStock.

Par ailleurs, Unikorse est le seul site de rencontres avec des équidés bénéficiant d’un partenariat avec l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation). Les vendeurs sont donc obligés de renseigner le numéro SIRE du cheval. Le SIRE (« système d’information relatif aux équidés ») désigne le fichier central référençant les données relatives aux chevaux présents sur le territoire français. Les caractéristiques physiques (âge, race, etc.) sont ainsi importées directement sur leur profil Unikorse. « Elles ne sont pas falsifiables », précise Ilièce. « De même, nous vérifions les profils des vendeurs grâce à une validation par SMS. Tout vendeur doit disposer d’un numéro de téléphone valide ».

Ce faisant, Unikorse veut éviter toute démotivation de la part de l’acheteur en ne lui soumettant que des annonces authentiques. L’algorithme d’Unikorse préserve l’acheteur d’avoir à engager des frais en misant sur le « mauvais » cheval : déplacement pour réaliser un essai, visite vétérinaire pour vérifier si l’animal est en bonne santé, etc. Comme le rappelle Ilièce, « l’acquisition d’un cheval représente souvent le rêve de toute une vie, de même qu’un investissement conséquent de plusieurs milliers d’euros. Or, la pré-sélection réalisée grâce à notre algorithme permet à la relation de démarrer sur un bon pied ».

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Le modèle économique d’Unikorse

Pas d’implication dans la transaction financière, pas de commission, une communication centrée sur le bien-être animal : Unikorse présente donc un modèle d’appli vertueuse à plus d’un titre. Mais comment se finance-t-elle ? Selon Ilièce, « le site est totalement gratuit pour les particuliers, acheteurs ou vendeurs. Les vendeurs professionnels (haras, écuries de commerce, éleveurs, etc.) désireux de mettre plusieurs chevaux à la vente, peuvent quant à eux basculer sur des formules d’abonnement très accessibles. Cela constitue la source de revenus principale d’Unikorse ».

Ilièce Yadel revient sur l’anecdote ayant donné naissance à l’application Unikorse, véritable ‘Tinder’ du cavalier à la recherche de son cheval-partenaire. Photo et vidéo : (c) LaTDI.

En outre, plusieurs partenariats avec des marques sont en cours ou à l’étude, « sachant que nous nous montrons très sélectifs concernant les publicités que l’on peut voir sur Unikorse. Dans l’optique de toujours promouvoir le bien-être animal ». À bon entendeur…

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